VALENTIN AU LYCÉE

37. Grande affaire

Le samedi qui suivi, Emily étant retenue pour un diner de famille, Inge prit seule le bus pour la ville. À Ville Semnoz monta Luc.
— Bonjour Inge. Tu me reconnais ?
— Oui, tu es Luc, c’est ça ?
— Bravo ! Belle mémoire. Que vas-tu faire en ville ?
— Me promener, encore acheter un livre pour améliorer mon français, m’assoir sur un banc face au lac, cette ville est fabuleuse et ses habitants sont gentils.
— Si tu veux je peux te montrer quelque chose de très intéressant en ville.
— Oui, c’est quoi ?
— Une surprise, donc je ne te le dis pas sinon ce ne serait plus une surprise.
— Je veux bien mais ensuite tu me guideras vers la librairie.
— C’est d’accord, promis.

Inge avait l’habitude de rentrer par la navette arrivant à dix-sept heures trente à l’arrêt mairie de Saint Thomas du lac. Ce samedi, elle n’y était pas. A dix-huit heures quinze, elle n’était pas non plus dans le car menant à Albertville qui faisait un arrêt au niveau du collège.
Inquiet, Valentin se décida à activer l’application de localisation de son amie dont il se sentait responsable. S’attendant à trouver un petit rond de localisation mobile sur l’écran de son smartphone, il fut surpris de le voir stationnaire dans le quartier de la prairie. Vraiment inquiet cette fois, il sortit son VTT. « Je vais faire un tour ! » lança-t-il à l’intention de ses grands-parents.
Il mit vingt minutes pour faire les neuf kilomètres le séparant de la ville. Il s’arrêta au niveau de la porte Sainte Claire à la limite des vieux quartiers et de celui de la Prairie et regarda à nouveau son écran : le point bleu indiquait toujours le même endroit, la position du smartphone de la jeune fille, sinon elle-même, n’avait pas bougé.
Valentin étudia rapidement le plan du quartier, mémorisa un itinéraire et fonça. Arrivé à ce qu’il pensait être sa destination, pas d’Inge. Sur son écran, il agrandit le plan, le point de situation ne se trouvait pas en extérieur mais semblait être à l’intérieur d’un immeuble de trois étages à l’aspect quelque peu délabré mais dont l’ouverture de la porte d’entrée dépendait d’un interphone à boutons relativement moderne.
Un instant décontenancé, Valentin imagina rapidement un scénario plausible. Il pressa un bouton au hasard, aucune réponse. Il appuya sur un second sans plus de résultat. Après en avoir pressé un troisième, la porte s’ouvrit sans que personne ne lui demande de se présenter.
Le hall d’entrée était quelque peu crasseux. En face de la porte se trouvait un escalier montant aux étages et descendant vers ce qu’il pensait être le sous-sol des caves. Le mur à côté de la porte présentait une série de boite aux lettres dont quelques-unes avaient la porte pendante.
Il sortit à nouveau son smartphone et constata que le rond indiquant la présence de celui d’Inge s’était encore rapproché à la limite de toucher celui indiquant sa propre position.
« Pas de doute, elle est ici. » en conclut-il.
Il prit le couloir sur sa gauche qui présentait trois portes d’appartements de chaque côté. Il se rendit compte qu’il s’éloignait de son but. Il retourna dans le hall et s’engagea dans le couloir de droite. Il appela : « Inge ! Inge ! » sans obtenir de réponse autre que « Ta gueule ! » venant d’un des appartements.
Il fit demi-tour, monta au premier étage et recommença son appel : Il lui sembla entendre un long : « Hemmmmm » étouffé venant de derrière la porte du milieu du couloir. Sans hésiter, il appuya sur le bouton de la sonnette de l’appartement, sans aucun écho. Alors il frappa, d’abord normalement puis à grands coups de poing. La porte ne s’ouvrait toujours pas. Il y colla son oreille et recommença à appeler :
— Inge ! Inge !
— Hemmmmm...
Sans moyen d’ouvrir, il sonna puis frappa à la porte de l’appartement voisin. Une vieille femme toute ridée vint ouvrir.
— Bonsoir madame. Excusez-moi de vous déranger, je dois entrer dans l’appartement voisin du vôtre mais ma clé est restée dedans, mon copain à verrouillé et il est sorti. Puis-je entrer chez vous et passer par le balcon ?
— Ce n’est pas encore pour faire la fête jusqu’à point d’heure ?
— Oh non madame, promis.
— Tu es bien poli, toi. Vas-y, entre, mais ne va pas te tuer en tombant.
— Soyez sans crainte, merci beaucoup.
Sur le balcon de la vieille dame, il enjamba la rambarde, contourna en se cramponnant un pilier supportant la cloison de séparation et sauta sur le balcon voisin sur lequel donnait une porte vitrée coulissante et une fenêtre à l’huisserie en bois crevassé par le temps, les intempéries et le manque d’entretien. Bloqué sur le balcon, il se demanda comment pénétrer à l’intérieur. Il essaya de faire coulisser la porte vitrée par une pression glissée sur la vitre, sans résultat.
Venant de l’intérieur, il entendit : hemmmmm hemmmmm hemmmmm.
Faute de solution acceptable, il empoigna une chaise métallique pliante qui se trouvait au bout du balcon et d’un coup sec du dossier contre la simple vitre de la partie gauche de la fenêtre fit exploser le verre. La crémone devenue accessible, il passa le bras à l’intérieur, ouvrit les deux battants et sauta dans la pièce unique. Sur le canapé-lit déplié, bras attachés aux accoudoirs, complètement dévêtue, bâillonnée de bande collante, des larmes inondant son visage, se trouvait Inge.
Valentin mit un index devant sa bouche, ouvrit le tiroir de la table jouxtant l’antique gazinière, en sortit un couteau et trancha les cordelettes immobilisant les bras de son amie. Avec délicatesse, il décolla la bande l’empêchant de crier.
Aussitôt Inge se serra contre le garçon, le corps secoué de sanglots. Valentin l’écarta.
— Tes habits, où sont-ils ?
Inge secoua la tête.
— Je ne sais pas.
— Tes baskets ?
— Sais pas.
Valentin ôta son coupe-vent.
— Mets ça et suis-moi, vite !
Il déverrouilla la porte par la molette du verrou intérieur, entraina Inge et refrappa à la porte voisine. La vieille dame ouvrit de nouveau.
— Madame, madame, s’il vous plait, vous avez l’air gentille, s’il vous plait, laissez-nous entrer, c’est urgent, urgent, urgent. Je vais tout vous expliquer, vous ne craignez rien avec nous.
Après un regard soupçonneux puis interrogatif sur les jambes et les pieds nus d’Inge, elle s’effaça et laissa pénétrer les deux jeunes.
Quand ils furent tous trois à l’intérieur, Valentin demanda à Inge ce qui s’était passé. Elle expliqua :
— Luc un garçon que je croyais gentil était dans le bus avec moi, comme il y a quinze jours quand il a offert une boisson à moi. A dit me faire jolie surprise si suivre lui...
À la dame qui ouvrait des yeux étonnés, il indiqua :
— Mon amie est danoise, elle s’appelle Inge ; elle est venue en France pour apprendre notre langue. Continue Inge.
— Quand nous devant immeuble ici, lui me dire moi attendre dans l’entrée, ami à lui venir me chercher et lui doit aller acheter. Autre garçon est descendu, dire lui ami de Luc et moi venir dans appartement pour attendre surprise. Dans appartement à côté, lui offrir coca à moi pour attendre Luc. Moi ensuite dormir.
— Il t’a donné un soda avec de la drogue !
— Quand moi réveillée, moi toute nue avec bras attachés et collant sur la bouche. J’ai entendu garçon dire gros mot puis, je crois, “plus de chapeau je reviens bientôt ma belle”. Je n’ai pas compris mais il est sorti...
— J’appelle la police ! dit Valentin qui composa le numéro du commissariat et demanda immédiatement à parler au lieutenant Marchais. Le brigadier d’accueil refusa, prétextant le lieutenant occupé. Valentin hurla : « C’est urgentissime ! Tentative de viol d’une jeune étrangère dans l’immeuble... Il écarta son appareil.
— Quel est le nom de la rue madame ?
— Rue des coquelicot numéro quarante-six.
— ...au quarante-six rue des coquelicots, premier étage droite appartement du milieu à gauche, vite, viiite !
— Une patrouille arrive tout de suite !
S’adressant à la dame ainsi qu’à Inge, il improvisa :
— Il faut que j’y retourne, le sale type ne va tarder à revenir, il va falloir que je le retienne. Reste avec cette dame Inge.
Pénétrant dans le studio voisin, il verrouilla la porte et se mit à la recherche d’un objet pouvant servir d’arme. Derrière le canapé-lit, il trouva à son grand soulagement une batte de base-ball en alu. Il s’en saisit et se posta derrière la porte côté gonds pour être masqué lors de son ouverture. Moins d’une minute plus tard, il entendit une clé être introduite dans le barillet du verrou.
— Hemmmmm... fit-il de sa voix la plus aigüe.
La porte s’ouvrit et un individu entra. Son regard se porta sur la fenêtre brisée puis sur le canapé déserté.
— Merde, elle s’est barrée, jura-t-il en se penchant par la fenêtre. Elle est peut-être chez la vieille folle. Je vais voir.
— Stop ! Tu ne bouges pas, tu restes ici, fit Valentin batte de base-ball levée, prêt à frapper.
L’individu se retourna et regarda Valentin, bouche bée de surprise.
— Loïs Dumarest ! s’écria Valentin surpris lui aussi. Sur le canapé, tout de suite ! Assis !
Comme l’autre ne bougeait pas, Valentin s’avança et porta un coup sec de la batte sur le genou précédemment touché dans les récentes bagarres puis recula vivement de deux pas.
— Tu ne perds rien pour attendre, tête de nœud !
— Toi non plus peut-être bel amour, sois patient persiffla Valentin en appuyant la batte sur son épaule.
— Tu as cassé une vitre pour entrer chez moi par effraction. Violation de domicile, dégradations, menaces, coups et blessures, ça va te coûter cher, tête de nœud !
— Nous verrons bien bel amour. Ah, je crois que j’entends la voiture de l’arbitre, fit-il alors que retentissait au loin la sirène des policiers.
Dans la poche de son pantalon, son smartphone vibra. De la main gauche, il le sortit accepta la communication et après avoir brièvement écouté, il répéta :
— Rue des coquelicots, immeuble au numéro quarante-six, bouton quatorze à l’interphone, premier étage droite appartement du milieu à gauche.
La sonnerie du vieux terminal d’interphone stridula. Guidé par le son il se dirigea vers l’appareil en forme d’ancien combiné téléphonique posé au sol. Loïs s’apprêta à le saisir mais un coup de batte sur la main le dissuada. Valentin appuya sur le bouton déclenchant l’ouverture de la porte d’entrée de l’immeuble puis il ouvrit celle du studio. Lorsque les pas des policiers retentirent dans le couloir, il cria « Par ici ! »
— C’est toi qui as appelé ? fit le lieutenant Marchais.
À la place de Valentin, Loïs s’empressa de déclarer.
— Ce mec est entré par effraction chez moi et m’a frappé à coups de batte de base-ball.
— Est-ce vrai ? fit le lieutenant en se tournant vers Valentin.
— Absolument et j’ai plusieurs excellentes raisons pour cela. Cet abject individu s’apprêtait à violer une amie à moi, une danoise de mon âge, venue en France se perfectionner dans notre langue.
— C’est complètement faux !
— C’est complètement vrai !
— Où est cette jeune fille ?
— J’ai demandé à la dame de l’appartement voisin de bien vouloir la laisser rentrer chez elle.
— Vous tenez à l’œil celui-ci ! dit le lieutenant aux deux brigadiers. Toi, viens avec moi, commanda-t-il à Valentin, allons voir cette dame et la jeune fille.
— Tout de suite mon lieutenant.
Pour la troisième fois Valentin sonna à la porte de la vieille dame qui eut un regard suspicieux vers le lieutenant mais qui, rassurée par le sourire de Valentin les fit entrer.
— Viens Inge. Lui c’est le lieutenant de police Marchais, tu ne crains plus rien maintenant. Tu vas lui raconter tout ce qui s’est passé.
Inge, encore simplement vêtue du coupe-vent de Valentin s’assit sur une chaise en tirant son seul vêtement sur ses genoux. La dame resta debout derrière elle, le lieutenant prit une autre chaise et s’installa face à la jeune fille.
— Vas-y Inge, raconte ta journée depuis le moment où tu as pris le car.
— Oui, je suis montée dans le car. À l’arrêt de Ville Semnoz, Luc est monté.
— Luc ? Qui est Luc ? Je ne connais pas de Luc intervint Valentin.
— Luc gentil garçon que j’ai déjà vu quinze jours ago. Lui, en ville m’a offert boisson sur terrasse café. Aujourd’hui il a proposé à moi faire jolie surprise. J’ai suivi lui jusque immeuble ici. Luc me dire attendre dans entrée que autre garçon gentil allait venir et lui revenir bientôt. J’ai suivi autre garçon qui a donné à boire. Moi aussitôt dormir. Quand je réveille, je toute nue et attachée.
Valentin sortit son smartphone, fit venir à l’écran la photo présentant Loïs Dumarest avec deux autres lycéens, Matthis Legrand et Nathan Girard, la photo prise par Bouboule au début de l’année scolaire.
— Peux-tu reconnaitre le garçon sur cette photo ?
Inge prit le téléphone des mains de Valentin et dit sans hésiter :
— Lui garçon de l’immeuble en désignant Loïs Dumarest et lui s’appelle Luc continua-t-elle en pointant le doigt sur Nathan.
— Il ne s’appelle pas Luc mais Nathan Girard, affirma Valentin. Je le connais, c’est un élève du lycée tout comme Loïs Dumarest. Ils sont complices et toujours prêts à se battre.
— Sais-tu pourquoi Loïs t’a laissée seule dans le studio ? demanda le lieutenant.
— Je n’ai pas bien compris. Il a dit un gros mot : “merde” puis “plus de chapeau, je reviens bientôt” et il est sorti. C’est quoi chapeau pour lui ?
— Je crois qu’il voulait parler de préservatif, de façon à ce qu’un viol ne laisse pas de traces ADN capables de l’incriminer, supputa le lieutenant. Attendez, restez chez cette brave dame, je vais faire une vérification.
Le lieutenant retourna dans le studio et apostropha Loïs Dumarest.
— Toi, vide et retourne tes poches ! Tout de suite !
Comme le garçon ne réagissait pas, il continua :
— De gré ou de force, choisit.
Lentement, à regret, Loïs vida ses poches de pantalon puis la poche ventrale de son haut de survêtement. Il étala sur le canapé un smartphone dernier cri, un portefeuille en grosse toile, deux paquets de Marboro dont l’un presque vide sentait le cannabis, un briquet, une pochette d’allumettes, quelques pièces blanches et une boite de préservatifs encore entourée de son film plastique.
— Qu’est-ce que tu allais faire avec ça ?
— Ma petite amie doit me rejoindre ce soir.
Le lieutenant saisit le portefeuille et en sortit une carte d’identité format carte bancaire.
— Loïs Dumarest né à Rumilly le... Donc plus de dix-huit ans, donc majeur, donc responsable de ses actes. Je crois que j’ai tout compris. Ta petite amie, tu vas pouvoir la prévenir qu’elle te rejoigne au poste de police. Vous deux, menottez-moi cet énergumène, emmenez-le et mettez-le en garde à vue. Et renvoyez-moi une voiture, un break.
— Mais vous m’accusez de quoi ?
— Rapt, séquestration, tentative de viol et peut-être plus grave encore.
À ce moment, le terminal de l’interphone se mit à striduler. Sur un signe d’assentiment du lieutenant, un des brigadiers déclencha l’ouverture. Quelques secondes plus tard, quelqu’un toqua à la porte.
— Ouais, fit le même brigadier.
— C’est moi ! Alors, elle est bonne la petite danoise ? Tu m’en as gardé une part ?
Le brigadier qui avait intelligemment répondu ouvrit la porte, saisit vivement le bras de Nathan et le tira dans la pièce.
— Et voilà le complice, constata le lieutenant. Menottes et embarquement avec l’autre ! Ah, avant de partir pour Cythère, Dumarest Loïs, où sont les habits de la jeune fille ?
— ...
— Tu ne veux pas répondre ? Nous allons quand même trouver.
Pendant que les brigadiers emmenaient les deux complices menottés, le lieutenant sonna à nouveau chez la dame voisine. Il demanda à Valentin et Inge de le suivre à côté.
— Il n’y a plus de danger mademoiselle. Vos deux tourmenteurs sont partis et vont être mis en garde à vue. Malheureusement, ils n’ont pas voulu dire où sont vos habits...
— Je vais les localiser mon lieutenant, dit Valentin.
Lançant l’application téléphone sur son appareil, dans ses contacts, il toucha le visage d’Inge. Une mélodie étouffée se fit bientôt entendre, semblant venir du canapé-lit. Le lieutenant souleva le pied du couchage et le replia, reconstituant le canapé d’assise. Le son de la mélodie s’accentua puis cessa. La voix presqu’imperceptible d’Inge prononça : “Inge Nielsens telefonsvarer, læg en besked.” (Répondeur d'Inge Nielsen, laissez-moi un message.)
— Et bien voilà ! fit Valentin en ouvrant le tiroir de rangement sous le canapé : habits et smartphone ! Inge, prend tout et va dans la douche te rhabiller.
Pendant que la jeune danoise réconfortée s’enfermait dans le minuscule cabinet de toilette, le lieutenant Marchais dit à Valentin.
— As-tu tout compris de l’action de ces deux voyous ?
— Je pense qu’ils voulaient abuser d’une fille étrangère qu’ils pensaient sans défense et sans possibilité de les identifier.
— Il y a de ça, mais je pense que c’est beaucoup plus grave en réalité. Après avoir drogué et violé de multiples fois leur victime, à mon avis ils comptaient la revendre à un réseau de prostitution à l’étranger. C’est la technique habituelle de ce genre de salopards. Ton amie l’a échappé belle ! Je vous attends tous les deux au commissariat demain à dix heures pour la rédaction et la signature des procès-verbaux.
— Mais demain, c’est dimanche, mon lieutenant !
— Oui mais étant donné la gravité de l’affaire, il n’y a pas de dimanche qui compte pour moi.
— Vous n’allez pas confronter Inge avec ces deux salopards ?
— Non, rassure-toi et rassure-la. Vous en aurez pour une heure. J’enverrai le brigadier Marboz vous chercher chez toi Valentin.
— D’accord, mais j’espère qu’il ne va pas encore conduire à la “cow-boy !”
Le lieutenant se mit à rire.
— Il aura des instructions de modération. Mes hommes vont m’envoyer un véhicule avec chauffeur, je vais vous ramener chez vous.
— Mais mon VTT, je ne peux pas le laisser là.
— Tu démonteras la roue avant, ainsi il y aura la place pour le loger à l’arrière.