Il était neuf heures du matin en ce quinze juillet quand Valentin reçut un nouveau texto d’Inge.
« Ce nuit avons campé dans jolie région de Ornans. Nous partons pour ville à toi. Serons dans Alpes à 5 PM. Tu me dire où rendez-vous pour trouver toi nous montrer route du camping. T’embrasse fort et très heureuse te revoir.
Inge. »
« Toujours aussi directe ma petite danoise. » pensa-t-il, « alors maintenant, que donner comme but repère à des étrangers dans un village inconnu d’eux ? Bien sûr, ce qui se voit le mieux, l’église… »
Il activa son smartphone et en réponse au texto d’Inge écrivit :
« Je vous attendrai à dix-sept heures (5PM) sur le parking de l’église de Saint Thomas du lac. Je suis également très heureux de vous revoir. À tout à l’heure. Bonne route.
Valentin. »
À dix-sept heures trente, Valentin bouillait d’impatience et se demandait si les parents d’Inge avaient eu un problème quand le van jaune canari des parents de celle-ci se présenta à l’entrée du parking. À peine celui-ci arrêté, la porte coulissante s’ouvrit et Inge sauta dans les bras du garçon avant de lui coller un énorme baiser sur la joue. Confus et rougissant, il salua les parents de la jeune fille qui regardaient la scène en souriant.
— Tu excuses nous pour retard. Beaucoup de monde sur route le long du très joli lac. Tu peux maintenant guider nous vers camping ? demanda la jeune danoise.
— Bien sûr, répondit Valentin en se grattant la tête.
— Toi monte avec nous s’il te plait pour guider.
— J’arrive, le temps de cadenasser mon VTT.
— Cadenasser ?
— Oui, mettre l’antivol.
— Ah, voleurs ici aussi ?
— Les voleurs vont partout où vont les touristes. Où je me mets ?
— Toi prendre place « mor ».
Devant la mimique d’incompréhension du garçon, la jeune fille traduisit : place maman.
— Voilà monsieur madame, nous y sommes. Garez votre véhicule à l’entrée et venez avec moi. Prenez vos cartes d’adhérents.
— Nous, pas cartes, seulement le papier de inscription camp privé, expliqua Inge.
— Je peux voir ?... Certificat d’adhésion de la famille Nielsen, 3 personnes Mynte, Otto, Inge. Cela devrait suffire. Suivez-moi place 17…
— Bonjour madame, vous me reconnaissez ?
— Mais oui, le garçon poli qui voulait des renseignements pour des amis.
— Poli, je ne sais pas, mais j’essaie d’être correct. Donc mes amis danois que voici ont adhéré à votre club par internet mais ils n’ont pas encore de cartes de membres, seulement une feuille d’inscription attestant le paiement de leur cotisation.
— Cela ira très bien. Faites le tour du camp, choisissez un emplacement et revenez au bureau d’accueil pour finaliser votre arrivée. Un conseil, prenez une place à l’ombre, la météo prévoit trente degrés pour demain après-midi.
— Bon, vous voici installés. Avez-vous encore besoin de moi ?
— Merci Valentin. Te revois quand ? Mes parents veulent savoir où faire les achats. Que pouvons-nous faire ensemble ? Je pourrai voir Olivier ?
— Que de questions Inge ! Olivier est en vacances près de Biarritz, un endroit qui s’appelle La Chambre d’Amour. Il se perfectionne en surf.
Pour tes parents j’apporterai un plan du village sur lequel je noterai les différents commerces.
Pour nous deux, je te propose de revenir vers quinze heures, heu trois PM. Un de mes amis te prête son VTT pour toute la semaine, nous irons le chercher. Je t’apporterai aussi un casque de cycliste, ce n’est pas obligatoire mais c’est plus prudent.
Ensuite, nous pourrons aller nager et si tu veux, demain ou après-demain nous ferons le tour du lac en vélo par la piste cyclable : quarante kilomètres, trois heures de promenade.
Dans la semaine nous pourrons aussi faire du canoë ou grimper le mont Veyrier, il n’est pas très élevé, juste deux heures de marche, mais du sommet on voit le Mont-Blanc. Cela te convient ?
— Oh oui ! Tout cela me plait beaucoup ! Tu es toujours aussi gentil Valentin.
— Alors à tout à l’heure ma belle danoise !