VALENTIN ET SES COPAINS

28. ALERTE

« Valentin, cela te dit de venir avec nous ce matin à l'hypermarché dans la zone commerciale de la ville ? »
— Ah oui, je veux bien, j'ai un achat à faire. Vous partez quand ?
— Tout de suite. Que dois-tu acheter ?
— J'ai cassé une coque d'écouteur de mon iPhone, bêtement en fermant l'abattant de mon secrétaire. Je n'ai plus qu'une oreille ! Il faut que je change l'ensemble malheureusement.
— Tu as assez d'argent pour te le procurer ?
— Oui, j'ai regardé le prix sur internet, ça devrait aller.
— Tu penses trouver le même ?
— J'irai dans la galerie marchande, à la boutique téléphonique.

— Bonjour monsieur, je désire un kit mains libres pour mon smartphone.
— Suivez-moi jeune homme, je vous montre le rayon.
— Est-ce qu'ils sont tous compatibles ?
— En principe oui, répondit le vendeur. Quelle est la marque de votre appareil ?
— J'ai un iPhone 5S.
— Je vous conseille de rester dans la marque, comme ça vous êtes certain de la compatibilité, de plus ces écouteurs sont bons dans toutes les fréquences, les fils sont plus souples et la forme des embouts est plus anatomique.
— Quel est le prix ?
— Dix neuf euros quatre vingt dix.
— Oui, c'est le même prix partout.
— Si on veut vendre, il faut s'aligner sur la concurrence.
— C'est bon, je le prends.
Valentin payait à la caisse vers la sortie de la boutique quand il vit, marchant rapidement dans la galerie, une femme d'une trentaine d'années, jupe bariolée descendant jusqu'aux chevilles, gilet bleu marine, cheveux très noirs, cabas dans une main, tirant de l'autre un jeune garçon qui pleurait en répétant maman, maman, maman... Les petites jambes du petit bonhomme n'arrivaient pas à suivre. Il trébucha, perdant dans l'occasion un de ses nu-pieds. La dame le retint par le bras, se baissa rapidement pour ramasser la sandale et repartit toujours tirant l'enfant blond qui continuait ses pleurs, sans prendre la peine de le rechausser.
Valentin se dirigeait vers l'entrée du magasin principal pour rejoindre ses grands-parents quand une annonce au haut-parleur l’intrigua : « Votre attention s'il vous plaît, un petit garçon de quatre ans s'est égaré dans le magasin. Il est blond, habillé d'un petit ensemble bleu. Si vous le voyez, accompagnez-le jusqu'à l'accueil où ses parents l'attendent, merci. »
Se ravisant, il fit demi-tour, courut dans la galerie jusqu'à la sortie vers laquelle il avait vu la femme se diriger et déboucha sur le grand parking inondé de lumière et de la chaleur du soleil de juin. Il avisa, à quatre rangées de voitures de lui, le haut du corps d'une dame aux cheveux noirs et vêtue d'un gilet bleu sombre. Il se dirigea rapidement vers la travée ou la femme venait de biper l'ouverture des portières d'une Audi d'un blanc laiteux. Quand il fut en bout de travée, il sortit son smartphone, activa l'application Photo et déclencha une série de prises de vue. La femme ouvrit la portière arrière droite et poussa vivement à l'intérieur le bambin qui continuait ses pleurs et ses appels : maman, maman... Valentin continua de photographier. La femme fit rapidement le tour de son véhicule, s'engouffra derrière le volant, emballa le moteur et démarra. La voiture fit une rapide marche arrière roues braquées pour sortir du créneau. La manœuvre mal calculée, trop précipitée fit que l'aile avant gauche de la grosse Audi toucha au passage l'aile arrière droite d'une Citroën C3 grise qui stationnait à côté. Valentin s'approcha sans arrêter de prendre des photos.
— Eh, attendez, stop, arrêtez-vous, vous venez de cogner une voiture, cria-t-il.
Peine perdue, l'Audi sortit vite du parking et disparut à sa vue après avoir négocié un rond point en faisant crier ses pneus sur le macadam.
Soucieux, Valentin revint vers l'hypermarché. Il était encore dans la galerie en train de regarder ses photos quand l'annonce se renouvela, plus précise. « Votre attention s'il vous plaît, un petit garçon de quatre ans s'est égaré dans le magasin. Il est blond aux yeux bleus, habillé d'un petit ensemble bleu et chaussé de sandalettes en cuir à fermeture en velcro. Si vous le voyez, accompagnez-le jusqu'à l'accueil où sa maman l'attend, merci. »
Valentin se dirigea vers l'accueil. Une dame visiblement anxieuse était là, se tordant les mains, regardant de tous côtés.
— C'est vous madame qui recherchez un enfant ?
— Oui, tu l'as vu ?
— Je ne sais pas si c'est lui, regardez cette photo.
Le cliché que Valentin afficha sur l'écran de son smartphone montrait le bambin de dos, poussé dans la voiture blanche. De la femme, on ne voyait que la jupe bariolée et le bas d'un gilet presque noir.
— C'est lui, où est-il ?
— J'ai vu une dame qui l'emmenait, elle vient de partir dans une Audi en accrochant d'ailleurs une autre voiture.
— Oh mon Dieu, mon petit garçon a été enlevé. Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut appeler la police.
— Madame, la première chose, c'est de se calmer et de réfléchir. C'est à vous de décider mais si vous voulez, j'appelle immédiatement un responsable dans la gendarmerie, il est adjudant-chef et il me croira immédiatement.
— Oui, vas-y, vas-y, fais-le tout de suite. Mon pauvre petit Matéo, pourvu qu'on ne lui fasse pas de mal. Il criait ?
— Un instant madame, j'appelle l'adjudant-chef. Non, il ne criait pas mais il pleurait et disait « maman maman. »
— Mon Dieu, comme il doit avoir peur ! À quoi ressemblait-elle cette femme ?
— Un look un peu exotique, jupe longue très colorée, cheveux très noirs assez longs, en mèches, gilet sombre en tricot. Ce qui m'a intrigué c'est que cette femme très brune avait un enfant blond... Oui, allô, oui c'est moi Valentin. Je crois que je viens d'assister à l'enlèvement d'un petit garçon. Je suis à l'accueil de l'hypermarché avec la maman. Oui, tout de suite. Madame, votre nom s'il vous plaît ?
— Madame Tardy Juliette.
— Elle s'appelle madame Juliette Tardy et l'enfant se prénomme Matéo. Ce n'est pas votre secteur d'intervention ? Le sort d'un jeune enfant est plus important qu'un secteur d'intervention mon adjudant-chef ! Cela s'est passé il y a dix minutes tout au plus. Vous arrivez dès que possible, d'accord, nous vous attendons à l'accueil du magasin.
— Madame, reprit Valentin, il faut que je prévienne mes grands-parents que je vais être retenu. Ensuite je vais ressortir pour demander au propriétaire de la voiture qui s'est fait frotter l’aile de rester afin que les gendarmes puissent faire leurs constatations sur le véhicule. Échangeons nos numéros de portables pour rester en contact permanent. Donc vous êtes madame Tardy, c'est le même nom que le principal de mon collège...
— C'est mon mari ! Il faut que je le prévienne tout de suite.
— Attendez plutôt l'arrivée de l'adjudant-chef Lemoine.
— Lemoine, celui de...
— Lui-même, il dirige la brigade cantonnée au village. Il connaît votre mari puisque qu'il a déjà fait des conférences dans le collège, il saura comment agir. Courage madame, il va faire ce qu'il faut pour le retrouver rapidement votre petit Matéo.

— Tu as bien réagi en m'appelant Valentin. Parle-moi de l'automobile dans laquelle tu as vu embarquer l'enfant.
— C'est une grosse Audi de couleur blanche, sur une de mes photos je peux lire la fin de sa plaque minéralogique : « 858-EN » et à côté 69. Elle possède une boule d'attelage de caravane. Elle doit avoir un enfoncement de carrosserie à l'avant gauche car elle a touché une autre voiture en démarrant trop rapidement.
— Et le conducteur de l'Audi ?
— Une femme trente, trente cinq ans, assez forte, une jupe descendant jusqu'aux chevilles, de couleur vive, du rouge principalement, un gilet bleu marine, des cheveux bruns assez longs qui me semblaient pas très soignés.
— Son teint, ses yeux ?
— Le visage hâlé mais je n'ai pas vu ses yeux, elle portait un cabas vert sombre avec des anses en cuir.
— Bien, avec ces renseignements, je vais placer un contrôle sur la nationale vers Lyon et un autre au péage de l'autoroute. Brigadier Guimard, contactez tout de suite le centre opérationnel et faites placer les barrages que je viens d'indiquer. Aucun risque ne doit être pris, arrestation en douceur au cas où.
— Tout de suite mon adjudant-chef.
— Parlez-moi de votre enfant madame Tardy, en avez-vous une photo récente ?
— En voici une, répondit madame Tardy en ouvrant un porte-cartes de ses mains tremblantes, elle date d'un mois.
— Comment est-il habillé.
— Il a son petit ensemble bleu, bras et jambes nues.
— Et il est chaussé de sandales en cuir naturel, ajouta Valentin, je les ai remarquées, il en a une qui s'est déchaussée quand la femme le tirait par le bras.
— D'accord, je contacte tout de suite le procureur de la République, nous avons assez d'éléments pour déclencher immédiatement une alerte enlèvement.
— Pourquoi a-t-elle enlevé mon petit garçon, pourquoi ?
— Plusieurs hypothèses sont possibles madame : enlèvement contre rançon, femme désirant un enfant à tout prix...
— Vous pensez qu'on va le retrouver ?
— Nous allons tout faire pour ça. Avez-vous prévenu votre mari ?
— Pas encore, je n'ose pas, c'est notre seul enfant...
— Préférez-vous que je le fasse ?
— Non, je vais l'appeler.
— N'attendez pas. S'il s'agit d'une demande de rançon, il ne comprendrait pas. Valentin, quelle voiture l'Audi a-t-elle accrochée en démarrant ?
— Une Citroën C3 grise, j'ai demandé au propriétaire d'attendre dans sa voiture parce que vous alliez venir. Elle est dans la travée numérotée D4.
— Bien, brigadier Dufournet, allez faire les constatations et un prélèvement de peinture au niveau du choc. Dites au propriétaire de passer à la gendarmerie du village pour avoir une attestation pour son assurance. Madame, madame, calmez-vous !
— C'est mon mari, il est complètement affolé.
— Passez-le moi. Monsieur Tardy, ici l'adjudant-chef Lemoine, calmez-vous, nous avons la situation en main. Grâce à un jeune qui a pu nous fournir un précieux témoignage, nous possédons tous les éléments pour mener à bien cette enquête. Je passerai vous voir dans la journée, gardez espoir, il n'y a plus qu'à attendre maintenant. Toutes les alertes enlèvement déclenchées jusqu'à ce jour ont abouti à un heureux dénouement. À tout à l'heure monsieur Tardy.
Madame, vous sentez-vous en état de conduire pour rentrer chez-vous ?
Madame Tardy secoua la tête.
— Je comprends, vous allez laisser votre véhicule ici, je vais vous faire reconduire et toi aussi Valentin. Guimard, prenez la Mégane et raccompagnez ces deux personnes.

Dans la Mégane de la gendarmerie, juste avant l'arrivée au village, la radio se mit à diffuser l'annonce :
« Le 10 juin 2017, aux alentours de onze heures quinze minutes, un petit garçon blond aux yeux bleus prénommé Matéo, âgé de quatre ans, vêtu d'un ensemble bleu clair, a été enlevé par une femme de type indo-européen, âge apparent trente-trente cinq ans, environ un mètre soixante cinq, corpulence assez forte, cheveux très noirs mi-longs. Elle serait vêtue d'une jupe longue très colorée à dominante rouge et d'un gilet bleu marine. Elle possède une Audi blanche à bord de laquelle elle s'est enfuie. La voiture est équipée d'une boule d'attelage. La fin du numéro minéralogique est 858 EN avec le numéro départemental 69.
Si vous localisez l'enfant, la suspecte ou le véhicule, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 0805 200 200 ou envoyez un courriel à alerte.enlevement@interieur.gouv.fr »

— Vous avez entendu madame, dit le brigadier Guimard, l'alerte est déjà donnée. Toutes les radios et les chaînes de télévision vont diffuser ce message et le répéter plusieurs fois dans la journée. Les télévisions afficheront en même temps la photo de votre enfant. Gardez espoir, nous allons le retrouver. Je te dépose où Valentin ?
— Laissez-moi au niveau du collège, je me débrouillerai.
— Valentin, veux-tu venir un instant chez nous pour tout expliquer à mon mari. C'est toi qui a tout fait et tu sauras mieux lui expliquer que moi.
— Si vous le souhaitez, madame Tardy. Il faut juste que je prévienne à nouveau mes grands-parents.

Le Principal, les yeux creusés, visage ravagé par l'inquiétude, marchait de long en large dans le salon de l'appartement de fonction du collège. Après avoir remercié Valentin de son récit et de son action, il s'en prit à sa femme.
— Mais pourquoi lui as-tu lâché la main !
— Nous étions au niveau du rayon des jouets, il ne voulait pas rester assis dans le caddy, je consultais ma liste de course. Je ne me suis pas inquiétée tout de suite, je pensais qu'il avait fait le tour du rayon pour regarder. Si j'avais su...
— Tu es complètement irresponsable ma pauvre Juliette !
— Monsieur le Principal, voulez-vous mettre votre téléviseur en marche s'il vous plaît ? intervint Valentin pour stopper la dispute qui s'annonçait.
— Ce n'est vraiment pas le moment de regarder la télévision !
— C'est juste pour voir l'annonce enlèvement.
Lorsque l'image apparut, presque aussitôt un bandeau rouge défila en bas de l'écran, reprenant la teneur du message radiophonique. Le reportage en cours s'arrêta pour présenter la photo de l'enfant. Valentin zappa, les autres chaînes présentaient les mêmes avertissements.
— L'adjudant-chef a fait vite, moins de deux heures... dit-il pour lui-même, pourvu qu'on le retrouve rapidement. J'aurais dû intervenir immédiatement et bousculer cette femme, mais je ne savais pas...
— Tu ne pouvais rien faire de mieux Valentin, affirma monsieur Tardy qui avait entendu les regrets de son élève.
— Je vais vous laisser maintenant, il faut que je rentre chez moi, tenez-moi au courant s'il vous plaît.

Le coup de téléphone libérateur arriva en fin d'après-midi sur le smartphone de Valentin qui appuya immédiatement sur l'icône verte de son écran.
— Ça y est Valentin, ça y est, ils l'ont retrouvé, cria de joie la mère de Matéo.
— Formidable ! Ouf, quel soulagement ! Où a-t-il été retrouvé ?
— Dans un parc à Lyon.
— Où est-il maintenant ?
— La police de Lyon l'a emmené dans un hôpital pour des examens mais elle s'est montré rassurante, il va bien. Il va nous être rendu dès ce soir. C'est grâce à toi ! Oh que je suis heureuse !
— Qui est-ce qui l'a repéré ?
— Un jogger dans le parc, il écoutait la radio avec ses écouteurs, il a entendu l'alerte au moment même où il croisait Matéo qui pleurait en criant « maman ». Il a immédiatement appelé le numéro indiqué. J'ai hâte de le serrer dans mes bras.
— Comme je vous comprends madame Tardy.
— Valentin, mon mari veut te voir. Pourras-tu passer à l'appartement demain ?
— Demain vers onze heures si cela vous convient.
— Parfait. Merci, merci Valentin.

Quand Valentin se présenta devant la porte de l'appartement de fonction du Principal, celle-ci s'ouvrit avant qu'il eut à sonner, signe qu'il était attendu. Madame Tardy l'embrassa avec effusion tandis que son mari lui serrait la main d'un air un peu gêné.
— Où est Matéo ? s'enquit Valentin.
— Dans sa chambre, il dors profondément mais tu peux le voir.
— Avec plaisir madame.
— Ne le réveillons pas, il est si fatigué.
— Il est beau votre petit garçon.
— Tu es gentil Valentin, reprit la mère émue.
— Avez-vous les détails de la recherche par la gendarmerie ?
Monsieur Tardy, en homme habitué à diriger, prit la parole.
— À la suite de l'alerte enlèvement, grâce aux renseignements que tu as fourni, la voiture a été vue à plusieurs reprises en particulier à Villeurbanne et finalement signalée dans un parking souterrain de Lyon. La femme se sachant repérable a préféré relâcher notre petit garçon dans un endroit sans danger du parc de la Tête d'Or, cela mérite d'être signalé et jouera probablement comme circonstance atténuante.
— Va-t-on l'attraper ?
— La police lyonnaise tient l'Audi sous vidéosurveillance, si quelqu'un vient la récupérer, il sera immédiatement appréhendé. Pour un enlèvement d'enfant les peines sont lourdes.
— Est-ce qu'on sait pourquoi Matéo a été enlevé ?
— Non, pas encore. Nous ne sommes pas assez riches pour qu'on puisse exiger une rançon, nous penchons plutôt pour une femme en mal d'enfant.
— Bon, tout va bien maintenant, je vais vous laisser...
— Attends un peu mon garçon, tu sais que je te découvre ? Pour être franc avec toi, je n'avais pas du tout apprécié la leçon que tu nous avais donnée à monsieur Jobard et à moi-même lors de l'affaire du squelette pendu à la fenêtre. Je reconnais cependant que tu avais su y mettre les formes. C'est vrai qu'une menace de punition collective touche beaucoup plus d'innocents que de coupables. De ma part, ce n'était pas une bonne solution et je dois aussi reconnaître que c'est toi qui avais raison. À propos, monsieur Jobard va à nouveau être absent et ce jusqu'à la fin de l'année. Il sera remplacé par mademoiselle Carine Fontaine que tu connais déjà.
— Oui, j'aime bien cette professeure.
— Pour en revenir à notre affaire, je dois dire que tu m'as épaté : avoir le réflexe de prendre en photo la ravisseuse et d'appeler immédiatement la gendarmerie, peu de gens auraient été capables d'avoir cette réaction. L'adjudant-chef Lemoine t'attribue tout le mérite de la résolution de cette affaire. Pour l'incroyable service que tu nous a rendu, que désires-tu ?
— Mais rien du tout monsieur le principal.
— Si si, nous insistons ma femme et moi.
Valentin resta un instant muet, réfléchissant intensément.
— OK, je désire une chose, deux choses plus exactement.
— Dis-nous, si c'est possible, c'est fait.
— Je désire que mes amis de cinquième C soient dans la même quatrième que moi l'année scolaire prochaine. Je désire également qu'une de mes amies qui est en cinquième B soit transférée dans ma classe.
— La cinquième C sera intégralement promue en quatrième C, du moins tous ceux que le conseil de classe fera passer. Quant à ton amie, c'est possible dans la mesure où elle est également admise en classe supérieure. Comment se nomme-t-elle ?
— Margot Chevril, monsieur le Principal.
— C'est bien cette fille que tout le monde disait nulle et qui a fait des progrès spectaculaires tout récemment ?
Valentin hocha la tête en souriant.
— Elle même, monsieur le Principal.